OverExposed
P H O T O G R A P H I S M E
P h i l i p p e R e m y
artiste photographe
Namur - Wallonie - Belgique
Parce qu'il y a plus dans l'image que l'image elle-même, une expérience de l'impermanence
Et si on parlait de la honte, de l'indignation, des valeurs, de nos corps souillés, maltraités, du poids de plus en plus lourd des convenances, du dégoût et du sexe. Et si on parlait de la peur, celle d'être exclus parce que l'on ne se lie pas à l'euphorie collective et que l'on fait l'apologie de la légèreté. Et si l'on parlait de ces corps pervertis, satirisés par le regard de biais de la bienpensance.















Saint-Sébastien, saint martyr ayant apparemment vécu au IIIe siècle de notre ère, représenté au moyen-âge tel un vieillard barbu, le corps criblé de flèches, intercesseur entre Dieu et les hommes en période d'épidémie. La représentation en éphèbe musclé au corps intact, imberbe, androgyne quasi nu, apparaît à la Renaissance. Les flèches deviennent davantage des symboles phalliques qu'un instrument de martyr. Éphèbe apollinien adulé, il est rapidement assimilé à l'homosexualité dès le XVe siècle. Ensuite, à l'époque moderne, on observe un retour à une plus sage iconographie, une récupération judéo-chrétienne afin de sortir du trouble que pourrait susciter chez les fidèles des pensées inconvenantes sur ces courbes particulièrement érotiques. Dès le XIXe siècle, Sébastien devient un symbole érotique homosexuel qui sera évidemment représenté par une pléthore d'artistes plasticiens.


